Le vase où meurt cette verveine, Frédérique Martin
Le vase où meurt cette verveine, Frédérique Martin
Belfond, août 2012
4ème de couverture :
" Parce que leurs enfants ne peuvent les accueillir ensemble lorsque Zika doit aller se faire soigner le coeur, Joseph et sa femme se retrouvent séparés après plus de cinquante-six années de vie commune. Lui est accueilli chez son fils Gauthier à Montfort, elle chez sa fille Isabelle à Paris. Commence alors entre eux une relation épistolaire qui voit s'éloigner la perspective de leurs retrouvailles et se déliter leur univers. En se rebellant contre cette séparation forcée, Zika et Joseph découvrent la face cachée de leurs enfants et leurs propres zones d'ombres. Jusqu'au drame final, ou ils devront affronter le désastre humain qu'ils ont engendré."
Un peu d'avis :
Zika et Joseph ont toujours vécu ensemble et à plus de 70 ans, ils s'aiment comme au premier jour. Leur séparation doit être momentanée, en tout cas c'est ce qu'ils espèrent alors en attendant, ce couple attendrissant communique par lettres. Ils parlent de leur amour, évoquent leurs souvenirs, leur vie chez leurs enfants...
Puis peu à peu, le malaise s'installe par petites touches : les absences prolongés de leur fils, ses disputes avec sa femme, le caractère possessif de leur fille et ses reproches. Leur correspondance se fait plus triste et désespérée, chacun se retrouvant prisonnier dans sa propre famille. Jusqu'au drame qui m'a laissée sans voix.
J'avoue ne pas avoir vraiment saisi où l'auteur voulait en venir ni ce qu'il fallait penser de ce dénouement. J'ai apprécié lire les lettres de Zika et Joseph et découvrir leur vie, leurs difficultés et comprendre la douleur de leur séparation mais la chute de l'histoire bouscule et laisse un goût amer d'étrangeté et de mal-être.
Du coup, j'ai vite commencé la lecture d'un autre roman, Barbe bleue d'Amélie Nothomb mais côté étrangeté, là encore je suis servie !